Paratropis tuxtlensis

   Découverte très récemment au Mexique, cette araignée a développé une manière de se camoufler pratiquement imparable en recouvrant les pores de son corps avec les particules du sol sur lequel elle repose.
   Dans le golfe du Mexique et plus précisément dans la réserve du volcan de San Martin, une toute nouvelle espèce d’araignée passée maître dans l’art du camouflage a été récemment identifiée par des chercheurs de la Collection nationale d’arachnides de l’Université nationale autonome du Mexique. Elle est aujourd’hui connue sous le nom de Paratropis tuxtlensis.
   Appartenant à la famille des Paratropididae, la Paratropis tuxtlensis a développé, comme la majorité des individus de cette famille, une méthode de camouflage unique. En effet, comme l’indique le site Sciences et Avenir, elle est en mesure de se confondre avec son environnement en recouvrant l’ensemble de son corps avec des particules présentes sur le sol qui viennent s’incruster dans ses pores glandulaires. De plus, pour parfaire son maquillage, elle sécrète une sorte de colle qui permet d’améliorer le maintien de ces particules à son exosquelette.
   Ce procédé lui permet, contrairement à beaucoup d’autres araignées qui sont obligées de creuser des terriers, d’avoir le luxe de rester à l’air libre en se camouflant entre les rochers et sur le sol. Un atout non négligeable puisqu’il lui offre la possibilité de chasser tout en restant quasiment invisible de ses prédateurs.
   Par ailleurs, comme l’a indiqué l’un de ses découvreurs, Alejandro Valdez-Mondragón, la Paratropis tuxtlensis a développé une réaction face à la menace pour le moins particulière et probablement salutaire en restant totalement immobile, et ce, même lorsqu’elle est fortement provoquée. « Les spécimens ont été prélevés dans une forêt tropicale humide sous des rochers. Les araignées sont restées parfaitement immobiles, c’est sans doute un mécanisme de défense » a-t-il ainsi expliqué.
   Une étude scientifique décrivant en détail cette nouvelle espèce a d’ailleurs été publiée le 16 juin 2014 dans la revue ZooKeys.
Sources: SciencesetAvenir – pensoft
Par Maxime Feutry

Source : sciencepost.fr, le 26 juin 2014